« Clinicien du lien en souffrance, généraliste de la relation… » les tentatives de qualification du métier de Conseiller Conjugal et Familial ne manquent pas.

Ce dernier ancre sa pratique dans les liens interpersonnels : au sein du couple, de la parentalité, de la famille.

Le Conseiller propose donc aux personnes qui le sollicitent de tenir conseil : Paradoxalement, il ne conseille pas – ou pas directement. Il peut orienter, reformuler des propos, repérer les blocages éventuels, mais il ne dit pas ce qu’il conviendrait, selon lui, de faire ou pas dans une situation qui concerne en premier lieu la personne ou le couple qui entreprend la démarche de consulter.

Il appartient donc aux patients de cheminer, dans un espace où sécurité et confiance vont petit à petit permettre d’élaborer. Progressivement, au fil des séances, les problématiques relationnelles gagneront en clarté. Certaines donneront l’impression de se résoudre d’elles-mêmes, d’autres nécessiteront la poursuite du cheminement. C’est en tout cas le pari que je vous propose de faire ensemble : Une pause pour penser, le temps qu’il faudra, afin d’y voir plus clair, pour avancer.

Laissons le dernier mot à l’Association Nationale des Conseillers Conjugaux et Familiaux pour tenter de répondre à cette question :

« Le domaine de compétence des Conseillers Conjugaux et Familiaux (CCF) est l’ensemble des questions et problèmes liés à la sexualité, à la contraception, à l’Interruption Volontaire de Grossesse (entretiens pré et post-IVG), aux maladies sexuellement transmissibles, notamment à l‘infection par le VIH et, de façon générale, aux relations conjugales, familiales, parentales et à leurs dysfonctionnements.

Les CCF exercent des activités d’information, de prévention et d’éducation concernant la vie relationnelle, affective, sexuelle et familiale, individuellement ou par l’animation de groupes de réflexion de jeunes ou d’adultes.

Les CCF « tiennent conseil ». Ils aident les personnes à exprimer leurs difficultés et les accompagnent dans leurs recherches de solutions.

Les CCF accueillent des personnes seules, des parents, des couples et des familles (…)». (source : www.anccef.fr )

Bien entendu. Il n’est pas rare qu’un des deux conjoints vienne « tâter le terrain » avant qu’un accompagnement du couple ne débute. Toutefois, un travail conjugal, comme son nom l’indique, nécessitera forcément un engagement des deux membres du couple à un moment donné. Si, au bout d’un certain temps, votre conjoint refuse toujours de se joindre à vous, l’accompagnement restera toujours possible, mais en individuel.

Une consultation dure en général entre 45 minutes et une heure. Parfois, la première rencontre pourra être plus longue.

Question piège, bien sûr… la durée des accompagnements varie entre une et plusieurs dizaines de séances, en fonction du cheminement des personnes. Le temps nécessaire pour y voir plus clair face à une problématique dépend de chacun, il est donc impossible à définir a priori ! Cependant, les personnes qui consultent constatent parfois des changements dès les premières séances.

L’expérience nous apprend qu’il n’est jamais trop tard pour communiquer. Parfois, il suffit simplement de poser les choses en présence d’une une tierce personne, formée à l’écoute, pour que la situation se débloque, au moins un petit peu. Des clés pratiques permettront au couple de s’ajuster d’une façon nouvelle. D’autres fois, prendre ce temps de consultation permettra au couple de traverser une période de séparation sans se déchirer et en permettant au processus de se réaliser avec le moins de souffrance possible, et d’y voir plus clair pour la suite.

Pas nécessairement. Survenant dans un couple engagé à la fidélité, la relation extraconjugale percute de plein fouet ses fondements mêmes. Minimiser son impact en la mettant rapidement sous le tapis en pensant ainsi passer à autre chose ne saurait produire qu’amertume et souffrance, tôt ou tard.

Confronté à l’extraconjugalité, le couple vacille. L’édifice qui a été bâti pierre par pierre durant parfois des années menace sérieusement de s’effondrer. La question sera de creuser ensemble les failles qui, chez l’un, l’autre, ou le couple, ont conduit à cette situation et d’aborder la situation en vérité.

Bien sûr ! Les Conseillers Conjugaux et Familiaux accompagnent toutes les personnes en réflexion autour des questions touchant aux liens relationnels, au sens le plus large.

Les enjeux relatifs à la parentalité, quelle que soit la configuration familiale de la personne qui souhaite consulter (en couple, séparé.e) peuvent être abordés, sans qu’aucun jugement ne soit formulé à l’encontre de celle-ci. Nous pouvons échanger sur toute thématique : accueil du premier enfant, place des parents, questions éducatives, limites, rapport aux écrans et au virtuel, etc.

Les premiers pas virtuels sont aujourd’hui une réalité : En France, les applications de rencontre ont généré 2,3 millions de visiteurs uniques quotidiens en 2023

(source : https://www.liberation.fr/lifestyle/intimites/sites-de-rencontre-ca-matche-avec-les-francais-20240208_H3OJG2AIM5GCJAYKLAIHBQOV74/#:~:text=Sur%20les%202%2C3%20millions,hommes%20et%20700%20000%20femmes.).

Mais, si elles apparaissent a priori ludiques et attractives, ces applis génèrent parfois stress et déception. Comment alors s’y retrouver ? Un accompagnement en Conseil Conjugal permettra de cheminer dans cet univers certes générateur de possibles, mais en même temps porteur de questionnements.

Oui, le Conseil Conjugal et Familial permet l’écoute et l’accompagnement des familles. La démarche apparaît alors un peu différente, chaque membre de la famille prenant part au processus clinique.